Alors que 4,2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à l’eau potable, 7 milliards de m3 de ce bien commun sont gaspillés pour les chasses d’eau chaque année, dont 3.171 litres chaque seconde en France. C’est pourquoi l’ONU a créé les objectifs de développement durable (ODD) dont le numéro 6 qui a pour objectif de garantir un accès à l’eau et à l’assainissement à tout le monde. Et la Journée Mondiale des Toilettes de l’ONU le 19 novembre chaque année, créée il y a bientôt 10 ans à l’initiative de Jack Sim, le fondateur et Président de la World Toilet Organisation, est l’occasion de parler des sujets cruciaux et même vitaux liés à l’eau et à l’assainissement.

La France et de manière générale l’Europe a vécu cet été et continue de vivre depuis le printemps une sécheresse sans précédent, qui à l’automne et au printemps se traduit par une pénurie d’eau liée à un manque de précipitation. La seule vue des rivières au plus bas suffit à s’en rendre compte, même en plein mois de novembre. La Suisse, pays réputé pour ses lacs, montagnes enneigées, ses rivières et ses vertes prairies, a connu elle aussi une sécheresse inédite. L’année dernière, c’était l’Amérique du Nord et particulièrement le Canada qui subissait une grave sécheresse. Outre la multiplication des sècheresses, la faiblesse des précipitations, il faut savoir que que 61% de l’eau qui tombe s’évapore. Tout le monde a une cruelle conscience de l’eau qui devient un bien précieux pour l’humanité, et déjà trop rare si nous ne la préservons pas, alors qu’elle est la matière première dont nous avons le plus besoin pour vivre.

Alors, est-ce que l’on continue de gaspiller de l’eau potable pour les toilettes sans la réutiliser, est-ce que l’on se prive totalement d’eau dans les toilettes avec les problèmes d’hygiène que cela peut poser dans les villes (rappelons-nous que les réseaux d’assainissement et toilettes à chasse d’eau ont été inventées à Londres pour favoriser l’hygiène et mettre fin aux épidémies comme celle du choléra au 19ème siècle, qui faisaient des ravages avec l’urbanisation), est-ce que l’on continue de privilégier les solutions chimiques très nocives pour la santé et l’environnement telles que les toilettes chimiques de chantier et évènements les utilisent, ou est-ce que l’on choisit des solutions innovantes, durables et hygiéniques ?

C’est sur cette idée et objectif de préservation de la ressource en eau que nous ne pouvions plus continuer à gaspiller de l’eau potable dans les toilettes et qu’il fallait la réutiliser, que WeCo SAS a été créée en 2014 par 8 actionnaires de France, Allemagne, Dubaï et Corée du sud.

En effet les toilettes raccordées à chasse d’eau font venir de l’eau potable du réseau, consomment 6 à 10 litres par chasse, plus les volumes pour le lavage automatique des cabines de toilettes publiques encore plus importants, et évacuent ces eaux usées dans les réseaux, les canalisations pour enfin arrivées et être traitées en station d’épuration, sans réutilisation.

Car la France est un des pays qui réutilise le moins ses eaux usées, avec seulement 0,6% de réutilisation quand l’Espagne en réutilise 14%, et Singapour 80%.

C’est pourquoi l’Union Européenne est en train de construire tout un corps de directives et règlements pour favoriser, et même obliger à la réutilisation des eaux usées. Tout d’abord avec le règlement européen du 5 juin 2020 sur la réutilisation des eaux usées qui a pour objectif de promouvoir la « reuse » en harmonisant les règles d’application à l’échelle européenne ; il vise à garantir que les eaux usées traitées soient plus largement réutilisées afin de limiter l’utilisation des masses d’eau et des nappes phréatiques. La baisse du niveau des nappes phréatiques, due notamment au développement urbain, est l’une des principales menaces qui pèsent sur l’environnement aquatique de l’UE. Objectif affiché : passer de 1,7 milliard de mètres cubes de réutilisation par an à 6,6 milliards, ce qui permettrait de réduire de 5 % le stress hydrique au niveau de l’UE à l’horizon 2025. Ensuite, la très récente proposition de la Commission suggère de durcir la directive concernant les eaux urbaines résiduelles afin de lutter contre la pollution des eaux de surface, de valoriser les boues par leur réutilisation et l’extension de ces mesures sur les eaux usées aux communes de 1.000 habitants.

WeCo, qui est devenue une entreprise à impact en 2021 (voir le mapping des startups à Impact de France Digitale et BPI), a développé la première technologie dite « deeptech » de traitement et réutilisation innovante des eaux noires des toilettes permettant le recyclage de l’eau afin de réduire la consommation d’eau pour les toilettes de 97 %.

Les Water Recycling Eco Toilets (WRET™) de WeCo sont les seules toilettes au monde qui traitent et recyclent sur place les eaux usées en eau traitée pour les chasses d’eau en circuit fermé. Elles sont les seules à combiner les avantages des toilettes classiques : chasse d’eau et hygiène des toilettes raccordées, avec ceux des toilettes chimiques et sèches : autonomie et mobilité. Elles sont autonomes et donc mobiles, facilement installables et déplaçables dans tous les endroits où des toilettes publiques sont nécessaires.

Cette innovation a été reconnue par de nombreux prix de l’innovation dans le monde : prix de la Fondation Gates, Sceau d’Excellence de la Commission Européenne, prix de l’innovation de WaterEurope, prix de l’European innovation Center Climate KIC, Projet d’Investissement d’Avenir (PIA) du Secrétariat Général à l’Investissement français opéré par l’ADEME.

En conclusion, WeCo ne se contente pas de célébrer la Journée Mondiale des toilettes chaque 19 novembre. Elle travaille avec toute l’équipe et ses partenaires, à développer chaque jour les toilettes du futur : innovantes, écologiques, mobiles et design (voir le Book des installations WeCo dans la rubrique « Nos clients ».

Pour en savoir plus sur les toilettes WeCo, regarder le reportage Arte sur les toilettes du futur : Rediffusion sur Arte TV le 26.11.2022 à 23h15 et résumé sur :
https://www.youtube.com/watch?v=YVPkYOzEAvs 

Où trouver les premières toilettes publiques WeCo : à la cité du design à St Etienne, au marché de la Grande Borne à Grigny, sur le mail F. Mitterrand à Rennes, au collège Rabelais de Blois, au restaurant Ventrus à la Villette, entreprise Francioli dans l’Ain.

Contact : contact@weco-toilet.com